Dangers des jeux vidéo : les risques à connaître

Dangers liés aux jeux vidéo : comment prémunir votre enfant ?

Dangers des jeux vidéo

Jouer aux jeux vidéo est un loisir partagé par une grande majorité d’enfants et d’adolescents. Avec l’avènement des smartphones dès le plus jeune âge, le temps passé devant les écrans pour jouer tend à augmenter. Cependant, derrière l’aspect récréatif des jeux vidéos se cachent des conséquences négatives pour l’enfant. Apprenez à mieux comprendre ces dangers liés aux jeux vidéo, pour encadrer au mieux leur usage auprès de vos enfants.

Pourquoi les enfants sont si accros aux jeux vidéo ?

Les jeux vidéo proposés aux enfants d’aujourd’hui n’ont rien de comparable avec ceux de la génération de leurs parents. Ils offrent une expérience immersive et collaborative, bien différente des arcades ou des premiers jeux vidéo à la maison.

Conçus pour capter l’attention, ces jeux vidéos utilisent des mécanismes de psychologies pour inciter les joueurs à rester connectés, comme : 

  • les récompenses ;
  • la récolte d’objets ;
  • la collection de monnaie virtuelle, etc.

Le sentiment d’appartenance à une équipe et la reconnaissance sociale renforcent cet engagement auprès des jeunes. Ils rendent les jeux captivants, et potentiellement addictifs. 

Quels sont les dangers des jeux vidéo ?

Selon une étude menée par PELLEAS*, un enfant sur huit aurait un usage problématique des jeux vidéo. Une exposition excessive aux écrans, et plus particulièrement à certains jeux vidéo, peut nuire au développement du cerveau et à la santé de l’enfant.

Dépendance et addiction aux jeux vidéo

L’addiction aux jeux vidéo concerne environ 1 à 5 % des adolescents*. Tous les types de jeux peuvent entraîner une dépendance, car ils sont conçus pour capter l’attention des joueurs à travers un système de récompenses stimulant la dopamine. Cette surexposition entraîne une dépendance, en rendant, par la même occasion, toutes autres activités moins attrayantes.

Certains facteurs augmentent le risque de dépendance. C’est notamment le cas lorsque l’enfant est particulièrement vulnérable, ce qui peut être dû à : 

  • des problèmes de santé mentale ;
  • des difficultés scolaires ;
  • une faible estime de soi.

Lorsque le jeu devient une échappatoire, il peut engendrer une perte de contrôle, une obsession et l’apparition de problèmes (conflits familiaux, troubles du sommeil, échec scolaire, etc.), signes caractéristiques d’une cyberdépendance.

L’addiction aux jeux vidéo se manifeste par cinq signes majeurs :

  1. Perte de contrôle, c’est-à-dire une incapacité à limiter son temps de jeu ;
  2. Envie irrépressible de jouer, même à des moments inappropriés, au détriment d’autres obligations.
  3. Priorité donnée au jeu et négligence des autres activités, ce qui crée un isolement social.
  4. Poursuite malgré les conséquences négatives (conflits, échecs scolaires, problèmes financiers).
  5. Impact sur la santé, dont des troubles du sommeil, des douleurs physiques, une mauvaise hygiène de vie.

L’OMS recommande de s’inquiéter lorsque ces symptômes persistent plus de 12 mois. Cependant, il est important de rappeler que la majorité des adolescents jouent sans problème et en retirent des bénéfices. 

Violence et agressivité

Les jeux violents ou destinés aux adultes peuvent favoriser des comportements agressifs chez les enfants. Ils peuvent également aggraver des troubles préexistants, comme l’anxiété et la dépression. Il est donc essentiel de choisir des jeux adaptés à l’âge et à la maturité des enfants en se basant sur le classement PEGI.

Dans les faits, les jeux violents peuvent effrayer les plus jeunes, qui ont du mal à distinguer la fiction de la réalité. De plus, une exposition répétée à des scènes de violence peut entraîner une désensibilisation. Cela a pour conséquence d’inciter l’enfant à considérer la violence comme une réponse normale aux conflits. 

Plus un jeu est réaliste, plus il peut influencer le comportement des joueurs, qui s’identifient aux personnages.

Il est alors recommandé de prêter attention aux effets des jeux sur l’état émotionnel de l’enfant. Si un jeu provoque irritabilité ou nervosité, il peut être bénéfique de faire une pause et d’opter pour des jeux plus adaptés. 

Risques pour la santé physique

Passer trop de temps devant un écran favorise la sédentarité et augmente ainsi les risques d’obésité, de maladies cardiovasculaires et de diabète. Ceci est exacerbé si l’alimentation n’est pas équilibrée.

Les longues sessions de jeu sans pause peuvent aussi causer des troubles musculosquelettiques. On retrouve parmi ces risques des douleurs au cou, aux épaules ou aux poignets, en raison de mauvaises postures ou de mouvements répétitifs.

Autre risque sur la santé des jeux vidéos, ils limitent le temps consacré aux activités physiques. Or, elles sont essentielles au développement moteur des enfants.

Enfin, une exposition prolongée des écrans peut provoquer : 

  • une fatigue oculaire ;
  • des maux de tête ;
  • des troubles de la vision (sécheresse des yeux, difficulté de mise au point, etc.) ;
  • des troubles du sommeil.

En effet, une exposition prolongée aux écrans avant de se coucher perturbe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Cela a pour conséquence d’entraîner des difficultés d’endormissement, un sommeil de mauvaise qualité ou des réveils nocturnes. 

Diminution de l’attention

Jouer longtemps aux jeux vidéo peut réduire la capacité d’attention des enfants. En effet, en captant intensément leur concentration, ces jeux épuisent rapidement leur capacité attentionnelle. 

Ces enfants accros aux jeux vidéo gèrent également moins bien la frustration et l’attente dans la vie réelle. Cela est dû au système de récompenses instantanées des jeux vidéos.

Anxiété et dépression

Les enfants accros aux jeux vidéo peuvent ressentir de l’anxiété et de la dépression face aux échecs ou aux difficultés dans le jeu. En outre, certaines études établissent un lien entre une pratique excessive des jeux vidéo et l’aggravation des symptômes du TDAH.  

Comment limiter l’impact des dangers des jeux vidéo sur les enfants ?

Pour limiter les dangers des jeux vidéos, leur usage doit être encadré. Pour cela, plusieurs solutions peuvent être mises en place pour favoriser un mode de vie équilibré.

Encadrer le temps d’écran

Il est important d’établir des limites de temps et d’encourager l’autonomie des enfants dans leur utilisation des jeux vidéo. Pour cela, il est possible de : 

  • fixer une durée de jeu à l’avance et veiller à ce qu’elle soit respectée ;
  • permettre à l’enfant de gérer son temps (par exemple en décidant de couper son temps d’écran en deux pour pouvoir y revenir plus tard) ;
  • adapter l’approche en fonction des préférences de l’enfant (certains préfèrent être avertis avant la fin du temps de jeu, d’autres non).

Pour rappel, le temps d’écran recommandé par âge est de 1 heure pour les 2-4 ans et pas plus de 2 heures entre 5 et 17 ans. Avant deux ans, il est préférable d’éviter toute exposition aux écrans.

Chez la boîte à limites, nous avons développé un jeu éducatif pour apprendre à l’enfant à limiter son temps d’écran. Cet outil pédagogique pour les enfants de 3 à 10 ans permet de les responsabiliser tout en les protégeant de la surexposition des écrans et des dangers liés aux jeux vidéo. Grâce à ses magnets et son minuteur, l’enfant construit son planning de la semaine et fixe les limites de temps d’écran (avec les parents). Les enfants sont plus autonomes et la question des écrans est moins conflictuelle !

L’objectif est d’intégrer les écrans de façon équilibrée, en maintenant des activités variées pour le développement global de l’enfant.

Protéger contre les effets de la lumière bleue

Une exposition prolongée aux écrans (et à la lumière bleue) entraîne des risques pour la santé visuelle. Parmi ces risques, on retrouve une fatigue oculaire ou des troubles du sommeil.

Si votre enfant joue sur un smartphone, une tablette, un écran de télévision ou d’ordinateur, les lunettes anti-lumière bleue peuvent diminuer la fatigue oculaire, protéger les yeux et préserver le cycle du sommeil.

Il est important de prendre conseil auprès d’un ophtalmologue ou d’un opticien, car certains ne le recommandent pas en fonction de l’âge de l’enfant. 

Respecter les âges requis pour chaque jeu vidéo

Il n’est pas rare de constater que des élèves de collège ont déjà joué à un jeu classé PEGI 18, c’est-à-dire déconseillé aux mineurs. Parmi ces jeux, on retrouve Grand Theft Auto (GTA V), Call of Duty, ou encore Assassin’s creed. Le jeu Fortinte est lui classifié “surveillance parentale”, et le mode battle royal est déconseillé aux joueurs de moins de 12 ans, notamment à cause des fréquentes scènes de violence.

Le système PEGI informe sur l’âge recommandé pour chaque jeu. Certains éditeurs de jeux intègrent également, au sein même du jeu, des alertes pour encourager les pauses.

Il apparaît nécessaire, au vu des contenus de certains jeux vidéo, que parents et enfants soient sensibilisés au respect de ces classifications. En tant que parents, n’hésitez pas à tester les jeux, ou à vous y intéresser au maximum, avant d’autoriser leur utilisation en fonction de la maturité de votre enfant.

Il est également important de vérifier les valeurs transmises par le jeu. Certains encouragent le développement de préjugés ou de stéréotypes.

Pratiquer une activité physique

On le dit partout, et on ne le dit pas assez. Pour limiter les problèmes de santé liés à un usage excessif des jeux vidéo, il est important que l’enfant bouge régulièrement. Ces temps hors des écrans doivent lui permettre, entre autres, de faire du sport pour renforcer son corps. Même une activité modérée peut réduire les risques liés à la sédentarité et améliorer le bien-être général de l’enfant. 

Encourager la socialisation dans le monde réel

Dans le même état d’esprit, nouer des liens dans des communautés virtuelles en jouant seul chez soi n’est pas suffisant pour développer la socialisation de l’enfant. Il est important que l’enfant se fasse des amis, à l’école, lors de ses activités extra-scolaires, de voisinage, etc., pour nouer des liens dans le monde réel. 

Pas d’écran dans la chambre

Enfin, la place des écrans (télévision, consoles de jeux) n’est pas dans la chambre de l’enfant. Évitez au maximum de le laisser jouer seul dans sa chambre avec pour seule compagnie une tablette ou un smartphone. 

Privilégiez un espace de jeu central dans la maison (dans le salon, par exemple). Ainsi, l’enfant n’est pas isolé lorsqu’il joue. Cela présente deux avantages : avoir un œil sur son temps d’écran, et vérifier son comportement face à certains jeux afin d’ajuster leur utilisation si nécessaire. 

Faut-il interdire les jeux vidéo aux enfants pour éviter ces dangers ?

Il est important de souligner que la plupart des jeunes ne rencontrent aucun problème avec les jeux vidéo. C’est le cas lorsqu’ils sont pratiqués dans un cadre sain avec des règles claires.

Les risques apparaissent généralement lorsque l’enfant utilise le jeu comme une échappatoire à d’autres problèmes (stress, harcèlement, manque de confiance). Identifier ces difficultés sous-jacentes et s’intéresser à l’univers du jeu de l’enfant permet alors de résoudre le problème à la source.

En adoptant une approche bienveillante et en mettant en place un équilibre, il n’y a pas lieu d’interdire complètement les jeux vidéos aux enfants.

Si toutefois vous avez des inquiétudes quant à votre enfant et son usage des écrans, n’hésitez pas à chercher des solutions auprès d’un soutien extérieur. Cette solution peut aider votre enfant à adopter une utilisation plus équilibrée des jeux vidéo.

Les effets positifs des jeux vidéo

Il serait injuste de résumer les jeux vidéo aux dangers qu’ils peuvent occasionner. Les jeux vidéos ne sont pas seulement un divertissement, ils peuvent apporter des bénéfices cognitifs, sociaux et émotionnels lorsqu’ils sont pratiqués de manière équilibrée.

Sur le plan cognitif, le jeu vidéo : 

  • améliore la mémoire de travail et la logique ;
  • développe la flexibilité cognitive et la résolution de problème ;
  • renforce les compétences visuospatiales et la coordination main-œil.

Ils ont également des bénéfices sur le plan social et émotionnel. L’enfant apprend la coopération, la tolérance et l’entraide. Dans certains cas, le jeu vidéo peut aider l’enfant à gérer ses émotions et renforcer l’estime de soi grâce aux défis et objectifs à atteindre.

Les bienfaits varient bien évidemment du type de jeu vidéo pratiqué. Il est donc important de choisir des jeux adaptés à l’âge de l’enfant et d’encadrer leur utilisation pour en tirer le meilleur parti.

*Sources : Premiers résultats de l’enquête du Programme d’étude sur les liens et l’impact des écrans sur l’adolescent scolarisé, PELLEAS.

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